Carnet de route
Minicamp Alpi dans le vallon des Etançons
Le 08/07/2022 par Julie
Le 23 juin dernier, malgré quelques incertitudes de dernière minute concernant la météo des jours à venir, nous maintenons finalement nos 4 jours d’alpi dans les Ecrins avec le cap mis sur le Vallon de Etançons et sa mythique face sud de la Meije.
C’est fraichement arrivés à la Bérarde que nous nous mettons en route pour le refuge du Promontoire. Le temps d’abord au beau fixe se gâte au fur et à mesure de la montée et c’est sous le grésil que nous arrivons enfin au refuge. Après le diner, nous planifions la course pour le lendemain. Des orages sont prévus en début d’après-midi, nous nous ravisons donc à tenter la course de neige prévue initialement et changeons nos plans pour une course de rocher, l’Arête de la Convention sur la Pyramide Duhamel, plus courte et sans approche.
Départ le lendemain… sous une légère neige, nous sommes perplexes mais néanmoins motivés ! La course débute par la voie normale du Grand Pic de la Meije. Tout se déroule sans encombre jusqu’au fameux Campement des Demoiselles qui marque la fin de la partie commune entre la voie normale et notre course. La partie grimpante débute alors, mais le temps lui ne s’arrange pas… Après une longueur, nous décidons collégialement de faire demi-tour pour éviter de devoir réchapper sous l’orage. Plus tard, la météo nous donnera raison puisque c’est sous le tonnerre et une belle pluie que nous redescendons au refuge du Chatelleret ! Sieste, jeux de carte et crêpes pour les uns, remontée au refuge du Promontoire pour sauvetage d’un tee-shirt oublié pour les autres, chacun vaque à ses occupations jusqu’au diner du soir. Le rocher sera encore au menu du lendemain, en espérant que cette fois-ci la météo nous laisse tranquille.
Le vendredi matin, nous partons donc tôt pour 2h30/3h d’approche afin de réaliser deux courses ayant chacune pour but le sommet de la Tête du Replat : Arête SSW pour Jean-Luc, Romain et moi et Pilier Chèze pour Thibault (dit Petit Thibault) et Thibault (dit Brad) , Pierre-Guy et Charly. La neige tombée la veille en altitude ne nous facilite pas la tâche. Le rocher est humide et parfois même recouvert de neige. De l’hivernal fin juin, on n’avait pas prévu ça !
Tout est bien qui finit bien, on arrive presque en même temps au sommet pour une looonnnnngue redescente jusqu’au Chatelleret, juste à temps pour le dîner avec en préambule la traditionnelle, incontournable et même inévitable soupe de lentilles !
Bien fatigués par la course du jour, nous revoyons nos ambitions à la baisse pour le lendemain : ce sera pour une majorité du groupe quelques longueurs dans une grande voie conseillée par le gardien qui porte bien son nom, Cascade Cool ! Une cordée (constituée de Jean-Luc, Charly et moi-même), encore non rassasiée du terrain montagne, des approches contemplatives, des pierres pas toujours stables et des retours parfois tardifs partira de son côté dans le Pilier Candau sur le Sommet W du Rateau.
Le réveil sonne à 4h30 pour les plus courageux… et aux alentours de 7h pour les cascadeurs cools ! Côté Pilier Candau, après 1h30 d’approche et deux longueurs, on renonce finalement et on opte pour la réchappe : la fatigue accumulée la veille, la recherche d’itinéraire dans un terrain plutôt grimpant et la configuration en cordée de 3 en flèche rendent la progression trop lente. Ce ne serait pas raisonnable de continuer alors que les longueurs les plus dures restent à venir. On rebrousse donc chemin pour rejoindre le reste du groupe dans Cascade Cool. Après quelques sympathiques longueurs enchainées, c’est la redescente sur la Bérarde et le retour sur Crest !
Bilan : un super séjour sur un magnifique rocher, dans un très beau vallon, au pied d’une montagne mythique, le tout dans une ambiance au top avec encadrant tout aussi au top (un grand merci à Jean-Luc ! ????). En somme, que de superlatifs pour dire qu’on a hâte d’y retourner !)
Julie D.
