Carnet de route

Un beau et bon week-end dans le Dévoluy
Sortie : initiation et autonomie Complet du 07/02/2025
Le 11/02/2025 par Jean BEAUFORT
Pour ce week-end de ski de rando proposé par Edith et Thierry dans le Dévoluy, nous étions quatre femmes (Edith, Martine, Coline et Lisa) et cinq hommes (Thierry, Michel, Patrick, Hervé et moi). Cette précision car le week-end s’annonçait très genré : les quatre nanas dans une voiture (à rigoler tout au long du trajet), les cinq mecs dans une autre voiture (à discuter beaucoup plus sérieusement : IA, Gaza, budget, autoentrepreneurs, etc.) ! Heureusement, cette séparation des genres s’est remplacée par une fusion très sympathique du groupe dès notre arrivée en Dévoluy… mais pour reprendre de plus belle lors du trajet retour !!
La météo s’annonçait du genre catastrophique (pluie ou neige le samedi, brouillard le dimanche), mais finalement nous n’avons eu que quelques flocons le premier jour, et du soleil (pas tout le temps mais presque) le dimanche.
Le samedi, le tour de la Tête d’Oriol prévu initialement s’avérant insuffisamment enneigé, Edith et Thierry ont opté pour le Vallon Froid. Partis du pied du téléphérique de l’observatoire du Pic de Bure, nous sommes montés dans les bois puis dans ce fameux « Vallon froid », qui ne l’était pas tant que ça ce jour-là. Au col (celui qui permet de basculer vers le Vallon d’Âne), nous avons choisi de continuer à monter presque jusque sous les rochers du sommet de la Plane : une belle pente à 35°/40°, dans une neige profonde et un peu lourde, très formatrice pour la quasi-débutante du jour, Lisa, autant dans la montée que dans la descente. Descente fantastique dans une bonne neige. Un grand bonheur.
Après un passage à l’épicerie-bar la Souloise, histoire d’attendre l’heure d’accès au gîte mais aussi et surtout de nous réhydrater, nous sommes allés nous installer au gîte du Rocher Rond, au hameau de Lachaud (gîte que Thierry avait pu réserver en urgence lorsque le logement prévu initialement lui avait été annoncé en panne de chauffage). Un temps d’apéro très sympathique, un bon repas, une soirée agréable : que du bonheur.
Le lendemain, trajet en voitures jusqu’au Col du Festre d’où nous sommes partis sur une toute petite couche de neige gelée à chercher entre les plaques d’herbe jusqu’au pied du vallon qui monte vers la tête de Merlant. Nous sommes ensuite montés dans ce vallon jusqu'à quasiment le sommet de la tête de Merlant, dénudée et glacée par le vent. Redescente au collet, puis une descente de rêve jusqu’au vallon des Aiguilles. Là, la remontée vers la Rama s’est avérée un peu compliquée : beaucoup de pente, avec une neige constituée de 10 cm de soupe sur une sous-couche gelée, donc des conversions acrobatiques qui nous ont posé quelques petits problèmes… Mais il faisait grand beau, le paysage était magnifique. Pas question de monter jusqu’en haut de la Rama, qui devait être très gelée : à 2070m, nous avons mangé à l’abri du vent puis entrepris la descente, avec quelques passages très raides à mon goût (40° ? 45° ?) sur une neige croûtée. Mais tout le monde s’en est parfaitement sorti, en particulier la débutante de la veille qui avait fait des progrès fulgurants. Un petit repeautage pour 100m de dénivelé puis le retour sur le col du Festre en cherchant les zones de neige dans les prairies.
Un super week-end. Un grand merci à nos deux organisateurs/encadrants/animateurs : Edith pour son choix de courses et son sens admirable de l’itinéraire en montagne, Thierry pour ses démonstrations de magnifique godille en toute neige -même croûtée- et en toute pente (mais aussi pour sa splendide gamelle par manque de visibilité du relief ! photo)