Carnet de route

Mini-Camp ALPINISME autour du refuge d'Argentière

Le 10/08/2021 par Loïc Csorgei

 Le cru 2021 du mini-camp alpi était prévu du 01 au 04 Juillet avec comme camp de base le refuge d’Argentière dans le massif du Mont-Blanc.

Le groupe est composé de : Jean-Luc, Edith, Pierre, Pierre-Louis, Candice, Loïc, Julie, Corentin, Anouck, Thomas

Le rendez-vous se fait aux alentours de midi au parking des Grands Montets à Argentière. Les remontées mécaniques n’étant pas encore ouvertes, plus de 1700m de dénivelé nous attendent pour atteindre le refuge, chargés avec le matériel pour 3 jours de courses.

Mais c’était sans compter sur Jean-Luc qui nous a négocié une benne avec la gardienne du refuge nous économisant 1000m de dénivelé (ouf !).

L’accès au refuge n’est pas une simple marche d’approche, il faut enchainer :

Remontée d’une moraine

 Environ 70m d’échelle à monter

Descente sur le glacier d’Argentière via un raide névé

Arrivée au refuge par la rive gauche du glacier

La mise en jambes est plutôt sportive et c’est vers 18h que nous arrivons au refuge accueillis ? par le grand sourire et les consignes (strictes !) de la gardienne.

La vue depuis le refuge est magnifique avec :

En contrebas l’immense glacier d’Argentière

Au sud les faces nord de l’aiguille Verte, des Droites et des Courtes

Au nord d’immenses parois de granit se terminant par l’Aiguille d’Argentière

Une fois le repas englouti, place aux discussions sur le programme du Vendredi. La météo ne s’annonce pas très clémente ce weekend avec de la pluie annoncée pour le Samedi après-midi et des orages pour le Dimanche, ce qui change un peu les plans initiaux.

Le créneau météo du Vendredi est superbe et nous optons finalement pour :

Un groupe dans l’arête du Rabouin dans l’Aiguille du Génépi

Un groupe pour l’Aiguille d’Argentière par l’arête de Flèche Rousse.

Arête du Rabouin :

Pour Edith, Candice, Anouck et Pierre l’appel du granite a été plus fort que les pentes de neige menant à l’Aiguille d’Argentière.

L’arête est très esthétique, la qualité du granite chamoniard est fidèle à sa réputation et le soleil est au rendez-vous. Des conditions parfaites !

Un cheminement sur une arête fine, de jolis passages d’escalade en 4, quelques pauses pour profiter du soleil et du magnifique paysage, et les voilà à nouveau sur la raide pente neigeuse du glacier prêts à rentrer au refuge.

Aiguille d’Argentière

Pour Jean-Luc, Julie, Corentin, Loïc, Pierre-Louise et Thomas le départ s’effectue dans la nuit avec la remontée du glacier des Améthystes. Le lever du soleil sur les faces nord des Droites et des Courtes fut un des plus beaux moments de la journée.

S’en suit une raide pente de neige qui va bien chauffer les jambes avant de prendre pied sur l’arête de Flèche Rousse. Une très belle et aérienne arête saupoudrée d’une couche de neige qui n’a pas bénéficiée d’un regel nocturne vu les températures actuelles. Quelques belles longueurs de grimpe à passer sur du rocher chauffé par le soleil (un régal pour les mains à plus de 3000m d’altitude) et nous voila débouchant au sommet de l’arête.

Un rappel puis une dernière pente de neige pour se finir les mollets et nous voilà au sommet de l’Aiguille d’Argentière à plus de 3900m d’altitude. La vue sur les plus hauts sommets des Alpes est magnifique : Grand Paradis, Mont Blanc, Mont Rose, Les 3 Becs … (non je déconne il nous a manqué quelques mètres pour les apercevoir).

On ne traine pas trop car on a déjà pris pas mal de retard sur l’horaire initial et la descente est annoncée longue, raide et un peu exposée. En effet il nous faudra descendre quelques centaines de mètres de pente à environ 45° dans une neige qui s’apparente plus à de la soupe. La fatigue commence à se faire sentir et nous prenons notre temps en assurant le cramponnage et les coups de piolet avant de prendre place sur le glacier du milieu. L’arrivée au refuge se fera encore une fois pour l’heure de l’apéro vers 18h.

Samedi : La pluie est annoncée vers midi et certains organismes sont bien fatigués par la course de la veille, un groupe part grimper dans la voie Bettembourg à l’aiguille du Refuge, tandis que le reste des troupes prendra tranquillement le chemin du retour.

Le premier groupe fera demi-tour à l’arrivée de la pluie après quelques longueurs pour retourner au refuge et entamer la redescente.

Tout le monde se retrouve au parking quelques heures plus tard, certains plus mouillés que d’autres et c’est l’heure du retour. Retour qui se fera avec quelques heures de retard (et en taxi) pour Anouck, Candice et Loïc, la voiture d’Anouck (enfin plutôt son alternateur) décidant de prolonger le séjour dans la région.

Malgré le weekend écourté à cause de la météo, ce fut très sympa avec un beau décor de haute montagne, de belles courses et surtout une super ambiance dans le groupe

Loïc