Carnet de route
petite balade en oisans
Le 08/10/2023 par Benoit Soudée
Nouvel arrivant au CAF, je découvre le programme des activités…Sortie montagne au Soreiller. Je contacte Pierre, il me propose une sortie à l’Aiguille de la tour dans "soif d’aujourd’hui", (4 longueurs). C’est mieux de se connaître un peu avant de partir pour plusieurs longueurs en montagne. La semaine suivante, sortie avec Carole, au "Pilier du soleil" (3 longueurs en 5) pour qu’on puisse se roder sur les manœuvres de corde "en flèche".
Vendredi 6 octobre, nous partons dormir à La Bérarde en plein cœur de l'Oisans.
Samedi, Montée au refuge du Soreiller; sur les topos, 2h30 à 3h00 dénivelé 1200m D+, Mais 4h00 pour nous ! Grande flèche de granite, l’aiguille de la Dibonna domine le refuge ce. On se pose au refuge puis on repère la voie que l’on a prévu pour le lendemain : la face sud de la Dibonna par une combinaison des voies Madier, sept d’un coup, Boell et stoffer (5c obligatoire)
Et nous voilà à l’attaque le lendemain au levée du jour. Mais la Dibona est renommée : deux autres cordées ont réussi à se glisser devant nous (et deux autre cordées derrière nous). La première cordée traine, s’égare, hésite, … On attaque enfin : R1, R2, troisième longueur d’une dizaine de mètres et un embouteillage pour le relais. R4, et ça fait plus de 2h30 que nous sommes partis. Pierre pose alors la question : : «Go no go» on fait quoi?
Trop de voyants clignotent en rouge : Hier une montée lente au refuge témoignant d’une petite forme. Deux cordées devant : Nous sommes trois, pas assez à l'aise, pas assez rapide, pour pouvoir doubler. Une dégaine oubliée (mea culpa) dans la première longueur (concentration ?), …
La voie présente deux échappatoires : par une vire à un tiers de la voie ou par une ligne de rappels au deuxième tiers mais les deux sont incertaines. Et si on cherche le sommet, on risque de finir à la frontale mais en haut, ce n’est pas fini, il faut encore redescendre.
Il est 9h30. Pour la face sud de la Dibona c'est cuit. Mais Il nous reste l'option de la voie normale. Deux rappels et on se retrouve vite fait bien fait au refuge, on refait les sacs et on repart.
Après une montée en pierriers, on grimpouille un peu dans un cheminement de vire en vire qui nous mène derrière l’aiguille : on traverse la vire Gunneng (quelques pas de 2) en corde tendue puis on attaque les deux longueurs de l’arète nord pour se retrouver sur ce sommet étroit : on y est, pas comme prévu mais on y est… reste le retour : rappels, vire puis une longue descente qui semble ne jamais finir jusqu’à la voiture.
Bilan : Le cirque du Soreiller est magnifique, l’aiguille Dibona a une classe incroyable et on reviendra… Merci à Pierre et Carole, c’était de chouettes moments.
Benoit
