Carnet de route
Ski en Ecrins sud
Sortie : Ski en Ecrin Sud du 03/03/2018
Le 04/03/2018 par michel maunand
Lieu plusieurs fois déplacé, risque avalanche 4/5, grosse pluie le matin, neige comme des crêpes à Veynes où nous prenons un rare petit dej, rues en bazar enneigé à Gap, côte du col Bayard tout juste grimpée en pneus neige, fallait le tenter ce we !
Seuls au parking du Pic de Gleize, nous partons le cœur léger et la tête prudente sur un itinéraire en sécurité, moins de 30°, Iphigénie en poche. Il neige encore, mais de moins en moins. Il nous parait même que le soleil n’est pas loin derrière les nuages. Tranquilles sur cette course normalement ultra fréquentée un samedi. Mais que font les gapençais tout proches ? Nous n’en revenons pas, surtout qu’arrivés là où ça botte bien et cela suffit, à presque 2000m, les nuages se déchirent. A 13h, le bleu est là, et notre descente croise enfin quelques randonneurs. On a réussi à faire une sortie de 700m+ en risque 4, dans une belle neige qui se transforme à toute vitesse. Dommage pour ceux qui montent. Au parking, des collant-pipettes avec leur 4X4 rutilant ont mis leurs skis contre ma voiture. Ben alors, on ne se gêne pas ?
La route continue jusqu’à Réallon, avec le traditionnel embouteillage de Chorges : va et vient des vacances scolaires de la zone sud. On bavarde, Jean Pierre dort. Le gîte est le même qu’en 2016. Le poêle ronfle, la pression est fraiche. Avec Eric, on se prend une déroute à la belote ! Marie Pierre a le sourire des vainqueurs.
SMS d’Éric Dupont, il est reçu à l’examen stage d’initiateur ski de randonnée : Bravo !
Dimanche, toujours risque 4, la météo s’annonce moyenne le matin, bouchée l’après-midi. Il fait -8° dehors, regel nocturne idéal pour tracer sans s’enliser ! Nous partons pour une boucle / balade. Une piste de raquettes dans les mélèzes, puis une montée dans un vallon à faire notre trace, seuls encore. Le soleil cogne, la température grimpe, et nous aussi. Le coin devient magique, moutonneux, entouré de belles faces, quelques chalets d’altitude çà et là. Sous nos spatules, un à trois mètres de neige.
Avant de gravir le but du jour, on voit un renard escalader une coulée de neige, indifférent à notre présence. On ne croise toujours personne. Au sommet du Pénas, à 2250m, le pique-nique est l’occasion d’échanges de paroles et de victuailles. Patrick, nouveau au club, semble apprécier l’ambiance conviviale. On s’est fait 900m+, la météo se décale, le temps est clair laiteux. Il faut plonger dans une belle combe poudreuse nord. Le ciel se voile tout doucement, rendant le décryptage du terrain de plus en plus aléatoire : il y a quelques gamelles, quelques adaptations de lunettes/masques, sans grand résultat. Vers le bas, en transfo, on fait au mieux, dans la joie d’être hors du monde.
