Carnet de route

Week End Calanques en Décembre (ais je bien dit décembre?!)
Le 17/12/2016 par Benoît
Départ de la SAE samedi matin à 7h00 (ben oui c'est tôt mais c'est comme ça).
Rapide check du matériel. On arrive à partir presque à l'heure. Le bus d'Eric permet d'embarquer la plupart des grimpeurs. Les derniers nous rejoignent à Montélimar puis en route non stop jusqu'à la calanque de Sormiou. La traversée de Marseille nous permet d'apprécier la conduite légendaire des marseillais.
Du parking une petite marche nous permet d'arriver sur le cite de Lui d’Aï, où la présence d'un transat au pied des voies nous annonce l'ambiance pour le we: soleil estival et lézardage sur la falaise! Le temps de former les cordées et la petite troupe s'éparpille en fonction des envies de chacun. Couenne en dominant la mer ou descente au bord de l'eau pour départ de grandes voies.
Certains voulant absolument tester toutes les voies du site opteront pour les grimper par 4 ou 5 en une seule fois. Il suffit tout simplement de choisir un départ et de progresser en diagonale pour arriver en haut d'une autre voie, un peu plus loin de ce qui était prévu, et de faire un coucou aux copains, un peu surpris, qui ne vous attendaient pas là.
Bref il y en a pour tous les goûts. Les moins acharnés se retrouveront pour une pause déjeuner au soleil et d'autres choisiront que manger c'est surfait et que bon c'est pas tous les jours qu'on vient dans les calanques.
Signal du départ vers16h30. Mais heureusement la dernière cordée ayant décidée de faire une pause bien méritée au milieu de leur dernière voie nous a permis de profiter du soleil couchant sur la Méditerranée. Ils ont finalement daignés nous rejoindre et nous avons regagnés les voitures pour nous diriger vers notre havre pour la nuit: l'auberge de Fontasse.
Arrivés à la nuit déjà bien tombée, après un trajet improbable sur des routes de terre au cœur des calanques nous sommes accueillis par notre hôte poète qui nous fait le tour du propriétaire. Puis nous pouvons enfin nous poser pour une bière bien méritée (de toute façon une bière est toujours bien méritée). S'en suit un festin préparé par l'ami Michel qui avait du comprendre que nous étions 25 et non pas 10. Je vous recommande donc de vous inscrire aux week-ends où Michel s'occupe du repas.
Et hop tout le monde au lit! Il n’a pas vraiment fallu forcer la troupe à aller se coucher.
Dimanche matin réveil à 7h00 (oui oui c'est toujours tôt). Le temps du petit déjeuner, le soleil se lève et on peut maintenant admirer les lieux. L'auberge est située au milieu des calanques avec une vue pas dégueu. Faudrait pas me payer très cher pour que je m'installe ici.
Direction L’EISSADON où on a trouvé des grandes voies pour les désirs de chacun. Une heure et demie de marche d'approche. Un peu long sur la fin, quand tout le monde ne rêve que d'exploits et de prouesses sur des falaises encore inexplorées, mais sans regrets quand on arrive sur le site. Je vous passe les détails: le soleil, la mer .... blablabla. S'en est presque ennuyeux. En fait non pas du tout c'est incroyable mais je suis nul en description de paysages paradisiaques.
Hop Hop on s'équipe et chacun part retrouver le début de sa voie (certains y parviendront plus rapidement que d'autres). La configuration du site fait que chacun peut observer et commenter la progression des autres. Ce qui rend les choses intéressantes c'est quand on croyait voir deux compatriotes en ventant leurs prouesses, pour se rende compte à la fin que l'on parlait de parfait inconnus. Et là on se dit : mais où sont donc passés nos facétieux amis ? Ils avaient en fait délibérément choisis de démarrer leur voie à un endroit différent (ce n'étaient pas les mêmes qu'hier). Bref une belle journée de grimpe ponctuée par le crachotement des talkies d'où la voies calme et rassurante d'Eric, tout en concision et politesse, ponctuait la progression de sa cordée. Un vrai gentleman grimpeur.
Vers 14h30 la majeure partie de la troupe se retrouve pour une pause déjeuner ponctuée de suggestions sur la raison pour laquelle la dernière cordée n'est pas là où on l'attendait. Suspens intenable. Nous n'aurons le fin mot de l'histoire qu'à leur retour parmi nous. Nous prenons la route du retour pour nous arrêter sur un promontoire offrant d'un côté une vue superbe sur la calanque d'En-vau et de l'autre côté sur la crête où doivent arriver nos derniers grimpeurs qui nous expliqueront qu'ils ont un peu traînés uniquement pour pouvoir arriver au bon moment pour prendre la parfaite photo de couché de soleil. Tout était donc calculé.
Puis nous reprenons le chemin d'un bon pas car il commence à faire nuit. Nous retrouvons les voitures et prenons le temps d'un dernier gouter/apéro entre bière, tarte aux framboises, brownie cru et pâté végétal pour nous sustenter avant de prendre la route du retour, et peut être aussi un peu pour retarder la fin de ce week-end de grimpe dans les calanques où franchement l'été ne semble pas vouloir s'en aller.
En tant que grimpeur novice je tiens vraiment à remercier tous les grimpeurs confirmés qui prennent le temps de nous emmener sur ces falaises merveilleuses pour nous apprendre les ficelles de la grimpe alors qu'il serait beaucoup plus simple pour eux d'aller grimper entre eux sans s'encombrer de nos personnes certes pleines de curiosité et de bonne volonté mais néanmoins inexpérimentées.