Camp alpi J1 - Montée au Promontoire
Le 30/06/2016 par Fabien Salazar
5 heure du matin, nous voila réunit sur le parking de la salle d’escalade de Crest. Un départ alpi pour un camp alpi, jusqu’ici tout va bien. C'est sans compter sur le réveil d’Hugo qui n'était pas réglé sur le même fuseau horaire. Nous partirons avec une petite demi-heure de retard. Le contre la montre est lancé car oui, nous devons impérativement être à la Bérarde à 8:30. En effet, la route est fermée une partie de la journée. Les pluies printanières ont causé un éboulement sur une portion du tronçon routier dans la montée finale vers le petit village d’Oisans. Après un trajet sans encombre nous passons la zone de chantier, il est 8h25, c’est le soulagement pour Florian notre chauffeur! Arrivée au parking de la Bérarde nous préparons notre matériel tranquillement. Et là, Sergent instructeur Carpentier nous demande de vider nos sacs et passe scrupuleusement en revu notre équipement. L’objectif est clair, il faut optimiser le poids du chargement de chacun. Partage des cordes, de la quincaillerie, de la nourriture, des popotes, des réchauds… Nous pourrons notamment observer diverses méthodes permettant la constitution des trousses de secours. On peut aller de, tout rentre dans un œuf Kinder à la quasi table d'opération. Un membre du groupe dont je tairai le nom nous présente également l’outil indispensable de survie en montagne, à savoir des Durex soit disant pour en faire une gourde ! Suite au déballage puis remballage des sacs, nous sommes prêt à décoller afin d’atteindre les 3092m du refuge du promontoire, objectif de cette première journée. Mais rapidement nous sommes coupé dans notre élan, la pluie nous contrains d’aller nous abriter à l'office du tourisme de la Bérarde. En un quart d’heure les précipitations cessent est nous pouvons enfin nous diriger vers le refuge du Chatelleret. Nous y ferons une halte pour nous restaurer et faire un dépôt de matériel dans le but nous alléger pour le plat de résistance. Il nous reste en effet l'ascension jusqu’au refuge final que nous voyons au loin, haut perché sur son rocher et juste en dessous de l’immense face sud de la Meije, dressée tel un orgue dans cette cathédrale à ciel ouvert. Nous remontons la moraine sous le soleil, puis attaquons les pentes de neige finales en même temps que l’air se rafraichi. Nous arrivons au Promontoire, peu de temps avant que la pluie ne reprenne en fin d’après-midi. Nous en profitons pour nous reposer de cette longue journée. Nous faisons sécher nos vêtements sur les étendages accrochés au plafond de la pièce principale. En ce début de soirée le froid commence à se faire sentir dans cet abri d’altitude, nous voyant frissonner le gardien démarre le poil à pétrole autour duquel les alpinistes viennent se réchauffer. Les trois chefs de cordée préparent la course à venir, l’objectif sera l’arête Nord-est du Râteau. Les conversations tournent autour de la montagne. Les quelques maux de tête et autres troubles liés à l'altitude seront vite oubliés après l’apéritif et l’excellent repas servit par le gardien. Nous allons nous coucher tôt, des images de montagne plein la tête et en pensant à la longue course qui nous attend le lendemain.
