Carnet de route

Week-end escalade à la Sainte-Victoire

Sortie :  Week-end escalade du 21/11/2015

Le 21/11/2015 par Hugo

Ce compte rendu rapporte des faits réels, grosso-modo.

SAMEDI

7h00 : Sortant de l’obscurité, le groupuscule se constitue aux abords du gymnase, emplacement propice aux rassemblements discrets. On sélectionne le matériel, on charge les coffres, on enfile les cagoules. Un barbu, le regard froid, donne quelques instructions avant la séparation des troupes dans deux véhicules.

10h00 : Après avoir passé un barrage de police sans encombre nous arrivons au parking de l’anchois (nom de code ridicule soit-dit en passant) au pied de la Sainte-Victoire. On monte doucement nos charges vers l’objectif. Finalement c’est une feinte, on redescend donc aux véhicules et l’on poursuit jusqu’au parking des deux anguilles aiguilles.

11h00 : A présent au pied du mur, dans tous les sens du terme, 4 cordées se constituent pour lancer l’assaut sur la montagne défendue par le mistral. Notons que le secteur s’appelle « commandos ». Des rafales nous poussent vers le vide, on reste plaqué au rocher lors de chaque salve. Les extrémités devenues insensibles fouillent les dalles patinées à la recherche de rares prises franches, vitales pour ramper jusqu’au prochain point, quelques mètres plus hauts (7 mètres selon les manifestants, 1 mètre selon la police). On déplore à ce stade la disparition du gant de Jean-Luc, arraché par une tornade de poche, on décide de battre en retraite.

13h00 : Pause ravitaillement, il semble que le club soit la plaque tournante d’un trafic de pâte de coings.

14h00 : Devant une audience en pleine digestion, Clément, qui ne digère pas puisqu’il ne mange pas, prodigue des explications pour la pose des coinceurs. Au final on retient: «pas d’inquiétude, le terrain d’aventure c’est juste du bricolage». L’escalade traditionnelle par temps incertain avec une technique incertaine, ça rappelle ces récits d’une époque sans météo où les protagonistes attendaient l’accalmie, pendus sur un piton.

15h01 : On voit Thibaud désemparé face à un brin de corde qui monte, qui monte, qui monte… Il l’aurait suivi dans sa course vers le relais s’il s’était encordé à temps…

15h03 : Il tombe de la neige. Enfin pas vraiment car elle circule à l’horizontale portée pour un ouragan de classe 5 (on exagère un peu mais c’est l’influence de Marseille toute proche…)

15h11 : le rocher est trempé, Marie décide donc de commencer sa voie, tout naturellement.

15h12 : Marie renonce.

15h27 : Juan est toujours pendu dans le pentu en pleine tempête et n’a pas l’air de vouloir descendre, on l’amadoue avec de la nourriture. Après tout, s’il reste là-haut, on récupère sa bouffe. Evidement ça n’intéresse pas Clément qui file un coup de main pour que la descente soit conforme aux Normes Européennes de Bricolage. S’en suit le repli vers le camp de base à Puyloubier.

16h30 : Le gite n’est pas facile à débusquer, les autochtones indiquent le chemin sans les passages évidents ; dièdres, râteaux de chèvre, cheminées, vires… la base quoi ! On finit par trouver, un piton est planté juste à côté de la porte. Relais !

17h00 : On est accueilli par le livre d’or, extrait paragraphe 1, alinéa 1 « Vous êtes ici comme chez vous, MAIS VOUS ETES D’ABORD ICI CHEZ MOI !!!». L’hôte viendra finalement nous voir sans l’intention de nous dévorer. On peut même le remercier pour le conseil avisé d’un secteur abrité du mistral pour le lendemain, photocopie du topo en sus.

17h30 : Le pineau des Charentes a déjà pris une claque, cacahuète et saucisson aidant.

18h30 : Un inconnu avec une serviette sur la tête passe faire coucou

18h67 : Préparation de la pitance

18h93 : Soupe au chocolat, pâtes aux lentilles, gâteau aux poireaux

20h00 :concours de t-shirt mouillés corvée de vaisselle

 

DIMANCHE

(https://www.youtube.com/watch?v=b9TDxQmhUX8la bande son !)

3h15 : ça ronfle !

8h00 : Florian s’est coiffé avec une ogive nucléaire.

10h00 : Arrivés dans la calanque de Sormiou on s’acquitte de l’impôt local pour stationner et l’on passe la ligne de crête, troquant le vent contre le soleil, on gagne environ 45 degrés.

Le secteur de « RumpeCuou » est bien abrité, la première section est une dalle lisse comme mes fesses du marbre, au raz de l’eau. On y accède par un rappel de 15m. Ensuite c’est assez confus, quelques ressauts dispersés et le chemin de descente qui passe au travers.Cela permet de balancer des pierres dans la tronche des cordées que l’on n’apprécie pas.

Un groupe de grimpeur lyonnais du Groupe Alpin Universitaire Lyonnais est justement déjà sur place. On a donc eu l’honneur de croiser Charles du GAUL.

11h00 : Topo pas tiptop, on grimpe au hasard. Fabien qui voulait du tranquille joue à la roulette russe en se lançant en tête dans ce qui pouvait être du 4, du 5 ou du 6 en cas de poisse (une seule voie dans le secteur mais laquelle ?).

14h00 : On s’imagine dans le froid à la sainte victoire et on profite du soleil.

16h00 : Fin de journée, les deux dernières cordées sur le caillou font leur possible pour finir avant l’obscurité. En doublant les longueurs Juan complète le jeu de dégaines en posant des mousquetons à vis, puis rien, puis un mousqueton porte clef, un lacet de chausson, le cordon de son short, pose une lunule avec sa pipette à eau… Bon on exagère un peu, il a peut-être gardé les mousquetons à vis pour le relais.

18h00 : On s’emboucane dans la circulation

20h30 : Retour à Crest avec des gelures et des coups de soleil, genre retour de l’Everest.







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