Carnet de route

camp été jeune à la Bérarde

Sortie :  camp été jeune école aventure du 12/07/2015

Le 27/07/2015 par Touzalin Marie-Hélène

La semaine du 12 au 18 juillet, avec Marie-Hélène et Francis, les membres de l'école (Loric, Thomas, Rémi avec Jason pour la première fois) se sont rendus à La Bérarde pour l'annuel camp d'été.

Le dimanche 12, nous sommes partis avec le mini-bus pour la première fois, étant donné que St Christophe n'est pas encore relié au réseau ferroviaire!... Après quelques heures de route large, puis de plus en plus sinueuse, nous sommes enfin arrivés au camping mythique et municipal de la Bérarde (alt. exacte : 1691m). Le temps de monter le campement et la tente du club pour nous les jeunes, et nous sommes partis faire un entraînement à la course d’arrête sur le site école dit "des Blocs". Puis nous avons réfléchis au programme de la semaine, mais surtout du lendemain.

Le lendemain justement, nous avons commencé nos aventures par la randonnée de mise en jambe et d'acclimatation : rendez-vous au sommet de la tête de la Maye, exactement 827 mètres plus haut! Ce fut une ascension très chaude, mais sympathique et jonchée de portions où il est nécessaire d'utiliser ses mains sur les rochers et les câbles installés à cet effet, mais réservés celon Francis aux «débutants». Nous les avons donc utilisés le moins possible. Au sommet de cette petite colline nous avons pu étudier les sommets environnants grâce à une table d'orientation, tels que le Dôme de neige des Écrins, ou encore le Kilimandjaro! Le soir après la redescende rapide, au cours de laquelle nous nous sommes arrêtés au bord d'un ruisseau, nous avons pu contempler le magnifique feux d'artifices environ 10 fois plus impressionnants que celui de Crest pour vous donner une idée de la chose! C'est durant cette soirée que nous avons initié la rédaction d'un poème : un sonnet en rimes plates d'alexandrins. Voici ce poème, vous, les poètes en herbes, étudiez-le, il est riche en rhétoriques variées (non, nous ne nous ventons pas:)

Richesse égarée

L'eau coulant des sommets par la fonte des neiges

Allait vers la vallée au départ de la Meige.

Les toits de La Bérarde, au soleil exposés,

Se jouaient de ses rayons et au vent murmuraient.

Les oiseaux virevoltants au-dessus des nuages

Carressaient de leurs ailes les somptueux feuillages.

Bien souvent je restais contemplant les chamois

Qui par leur arrogance me mettaient en émoi.

Parmi tant de beauté je me suis épanoui :

La nature est richesse, la sagesse est son fruit.

Choisissant de cueillir ce fruit si défendu

Suivant les sentiers je m'y suis tant perdu!

Ô moi! Tant de questions qui m'assaillent sans cesse ;

Pourquoi donc se priver d'une infinie richesse?

Thomas, Rémi, Loric, Jason à La Bérarde, camp d'été 2015 de l'école d'aventure du CAF de Crest.

Le jour de la fête nationale, nous l'avons passés sur les dalles rocheuses des sites d'escalade environnant le hameau. Premièrement sur un site école, ou nous avons très vite été assaillis par une multitude d'autres grimpeurs, surtout des Belges. Nous avons dont décidé de quitter ce site décidément trop bruyant pour nous diriger vers une paroi de terrain d'aventure, où nous avons évolués en plusieurs longueurs avec un assurage sur coinceurs, friends et béquets. Le soleil nous fît bien bronzer, voir même brûler sur cette paroi. De retour au camp de base, nous avons préparés notre départ en refuge prévu le lendemain.

Le mardi fut une journée très chaude, mais sans excédant d'effort, heureusement! Le matin nous avons terminés les préparatifs, nous avons prévenus les responsables du camping de notre expédition, et nous nous sommes mis en marche, sous un soleil de plomb, en direction du refuge dit de Temple-Écrins, situés à 3h de marche de notre point de départ, et à une altitude de 2410 mètres. Le soir fut vite venu suite à notre arrivée.

Le 16, une course glacière était prévue : ascension du glacier du Vallon de la Pilate (et pas du glacier de la Pilate, Attention!), pour se rendre au Col des Avalanches (alt. 3499m) situé entre la Barre des Écrins (alt. 4102m) et le Fifre (alt. 3699m). Le réveil fût donné à 3h30 le matin par la gardienne, et à 4h20 nous étions partis en direction de ce col en remontant la moraine, jusqu'au point où Marie-Hélène croyait trouver le glacier : elle avait cramponné ici 5 ans plus tôt! Il avait reculé de plusieurs centaines de mètres en quelques années! Nous avons donc suivi un névé à flan de falaise pour éviter les moraines instables. Une fois prit pieds sur celui-ci, nous avons entamé son escalade par un mince espace encore recouvert de neige. Mais très vite un des membres de notre groupe fut prit de violentes douleurs au niveau de la cheville aval de la pente, nous avons donc mis un terme à ses souffrances!

Mais non, pas de panique! Pas de morts, juste un arrêt de la progression! Profitant de notre première marche sur la glace vive, et sur la glace tout court pour le plus jeune, nous avons donc révisé de nombreuses manips de mouflage en crevasses, mais en simulant une réelle chute de l'un des membres d'une cordée de deux! L'autre membre doit alors improviser un relais en glace, tout en supportant le poids de son camarade : épreuve très éprouvante et douloureuse, croyez nous! Nous avons ensuite entamé la descente sur la glace, la neige, et les rochers. Pendant cette descente nous fut simulé un cas de perte de conscience...essayez de faire une PLS en pleine moraine! Nous sommes ensuite retournés au refuge, où certains se sont reposés, ont lu, ou se sont baignés au torrent durant l'après midi.

Pour notre dernier jour de refuge, nous sommes partis en direction du Pic Coolidge (alt. 3774m) afin d'atteindre son sommet. La voie normale de ce pic est une course de neige et rochers, sur moraine, puis vires et arrêtes. Le réveil fut donné à la même heure que la veille, et nous sommes partis en direction de ce sommet. La marche d'approche est relativement longue : 3h30 de moraine instable, sinueuse et raide, puis un passage neigeux pour arriver au pied de la première vire, au niveau de Col de la Temple. Pendant cette montée, un autre membre du groupe fut victime de maux de genoux, qui le firent s'arrêter en cour d'ascension sur conseils du groupe, sur un endroit sécurisé (si ça peu vous rassurer pour les jeunes, c'était un des encadrant qui abandonna le groupe). Nous autres avons continués jusqu'au col pour profiter du magnifique paysage qu'il nous offrait sur les sommets environnants, puis nous avons opéré un demi-tour, comme la plupart des autres groupes, étant donné des conditions de neige (pas assez), du rocher (instable), de la chaleur, et surtout du manque d'un du groupe. Nous sommes ensuite retournés au refuge, où nous avons dégustés de délicieuses omelettes et tartelettes. Et ce fut la descente vers le camp de base, longue...

Le soir, nous avons mangés dans notre annuel restaurant, à la Bérarde, une très bonne truite du Vénéon. Ensuite nous avons assistés à une conférence donnée par les CRS Secours en Montagne à propos de leur métier, des réflexes à avoir en cas d'accident, et de toutes les questions possibles. Cette conférence fut pour tout le monde très enrichissante, et complétait merveilleusement bien la simulation de malaise de la veille.

Le dernier jour, nous avons pliés bagages, tentes, tables et chaises, et nous avons chargés le camion. Après un pique-nique nous avons quittés ces lieux enchanteurs afin de rentrer à nos foyers respectifs.

Cette semaine fut en conclusion très enrichissante pour tous, et acclimatée par une bonne entente et un sens de l'esprit d'équipe et de l'humour très présent.

Un grand merci à Francis et Marie-Hélène pour cette superbe semaine!!

Loric, Thomas, Jason et Rémi

Un montage photo suivra sur cette fabuleuse semaine avec ces 4 jeunes qui ont soif d'aventure....

Merci à eux pour l'esprit de groupe, leur humour (lutin fou des montagnes, le guide et son client...) la bonne humeur et leur écoute face aux différents acteurs de cette semaine, encadrants, gardienne de Temple Ecrin, et CRS secours en montagne. Je ne rajoute rien à leur texte sauf que l'on a passé une fabuleuse semaine malgré les petites réalisations mais une autonomie pour 3 d'entre eux en courses neige et glaciaire et rocher terrain montagne.

MHT