Carnet de route

camp d'été en Queyras
Le 28/07/2014 par Maunand Michel
Le Queyras (faut dire Keira) est un coin chaud et sec l’été, sauf notre semaine de camp d’été ! Heureusement, la météo a été plutôt sympa avec nous. La pluie fut principalement nocturne, bien qu’elle ait beaucoup perturbé …nos apéros. Oui, c’est très important l’apéro du soir en commun : on met bout à bout des tables, on se pique une jolie chaise contre un vieux tabouret, on raconte nos sorties de la journée et les petits potins entre 40 participants, on cherche sur les topos et les cartes, on essaie de se fixer un programme pour le lendemain, on rencontre des amis cafistes de passage (Bruno, Marilyne), on consomme pas mal et, si besoin, on s’entasse à l’abri dans le marabout du club.
On n’y tient pas à 40 !
Le lendemain, avec quelques ajustement de dernière minute, tous s’égaient dans différentes activités : pouponnage pour Marie Laetitia et ses assistants à la journée (et à la retraite certains jours), grandes balades pédestres vers les cols et même les sommets, escalades dans des grandes voies, VTT et vélo de route, quelques visites de beaux villages ou du Château Queyras.
Pas mal de dénivelés pour tous et ce, de 2 mois à 83 ans, du F jusqu’au D.
Au retour, pas toujours de bonne heure, c’est douche, lessive, compeed, courses, lecture, sieste…un vrai 2° programme, et tout le monde s’entrecroise, sur les 250m vers le bloc sanitaire, entre les tentes et les fourgons, en évitant les cordelettes.
Le jeudi soir, nous avons avalé le traditionnel repas de groupe au restaurant, un brin bruyant, mais toujours bien apprécié.
Le choix du camping, pinède municipale de Château Ville Vieille, s’est révélé opportun, car central dans le massif (merci Alexis). Deux jeunes couples s’y sont rendus en train + navette, pas mal ont été bloqué à l’aller par le Tour de France, trois sont rentrés sur Crest à vélo. Les commerces de première nécessité étaient à deux pas et le conseil municipal nous a accueilli avec un apéro. Ils devaient nous connaître…
Que cette montagne est belle.
Rhinanthes crête de coq, joubarbes, serpolets, doronics, raiponces, centaurées, benoîtes, crépides orangées, hélianthèmes, rhododendrons, mélangées à des milliers de sauterelles et de papillons, cette multitude florale et faunique nous a enchanté la vue (et nos mémoires grace à Bleble), cette vue qui regarde autour de nos godillots le long des chemins caillouteux bordés de verts alpages.
Beaucoup de champignons, mais faut croire qu’il n’y avait pas assez d’œufs ! Rien dans l’assiette.
En levant le nez, les nuages ont souvent masqué les grands sommets, le Viso était bien enneigé et donc pas praticable par sa voie normale.
Le fameux Pain de Sucre conquis, la Dent Ratier et ses 50m encordés aussi, au tour des cols d’Izoard et d’Agnel (goudron) et de Furfande (VTT) d’être vaincus avec force coups de pédales, les têtes de Toilliés et de Pelvas, elles, resteront des grands moments pour certains, la Blanche ruisselante en 8 longueurs juste avant une nouvelle pluie et la Taillante en adhérence et aux spits espacés nous ont forcé, elles, à des réveils très matinaux, et ces petits riens, les bouses sur les chemins, pas souvent mais assez pour en parler, une course de défi à quatre pour rejoindre le lac de Soulier ou à trois sur 8km de descente, dur dur pour les mollets, les incursions en Italie et ses bons cafés, les bonnes glaces d’Arvieux, les salaisons d’Alix et de Gilles, les soldes et une déco parapluies à Abriès, les navettes un peu chères à St Véran, un peu de stop, une soirée assez folle au refuge du Viso, tout cela et bien d’autres représentent un cocktail visiblement toujours bien vécu et aux larges souvenirs, qui nous dit à l’année prochaine.
Michel