Carnet de route

WE ski Ambin

Le 08/04/2014 par Michel

§Un kilomètre à skis ça use, ça use, un kilomètre à skis, ça use les cafis (pour une petit’rime très moyenne je l’avoue, mais un cafiste de Crest n’est-il pas rempli de belles courses ?)

Manque de souffle, ou d’humour, ou de mémoire, cette célèbre comptine aurait du être chantée lors de ce we d’Ambin, nom du long vallon, long, long, et qui donne accès à l’homonyme refuge de ce bout de Maurienne. Mais rien, pas un chant !

Ambin, c’est un coin charmant, un petit refuge 30p chauffé, bien gardé par un jeune couple non moins charmant.

C’est une base de départ pour visiter des combes perdues, des sommets frontaliers à 3300m, et pour revenir boire une bière ou un coca bien frais.

C’est le nom d’un sommet qu’il fallut gagner après plusieurs ressauts bien pentus, couteaux en place, doigts proches de l’onglée dans le frais matin. Pourtant, tout en haut, ce fut Ambin plage : grosse chaleur, torse nu, vue panoramique. A la descente, on skia entre les faces nord encore gelées et les sud bien décaillées et agréables à godiller.

Parmi les petites histoires vécues, à noter en chronologique :

-         Un départ samedi à 9h de Crest, c’est moins de bâillement.

-         Michel B ne savait pas trop si sa Kangoo arriverait à gratter les 300km du Teil à Bramans (village d’accès au vallon d’Ambin) : fuite d’eau, eau ajoutée et vitesse limitée. Finalement, aller ok pour les 4 ardéchois, on ne sait pas comment s’est fait le retour, mais pas de nouvelle, bonne nouvelle.

-         Le 2° véhicule fut encore le fourgon de la mairie chargé comme à son habitude (on met les skis verticaux, comme cela on ramasse les copains et leurs bagages plus facilement le long de la route) Il ne consomme que 8l/100 pour 9p : c’est très économique, sauf si on se fait prendre au radar !

-         Dernier ramassage à côté de Chambéry : le club ratisse large. Ouf, on n’a pas été obligé de ramasser Etienne : il vit en région parisienne…

-         On traversa Modane : j’y ai fait mon service militaire, 4 mois l’hiver : Ambain, Embin, Ambin ? Ha oui, j’ai bien du y faire une course ou deux, voire même un igloo, c’était il y a 40 ans, avec aluflex et chaussures de cuir aux pieds, bouteille de rouge au fond du sac sous le PM (pistolet mitrailleur)! Voyez où cela m’a amené !

-         Y-en avait qui n’avait pas bonne mine au petit parking au dessus de Bramans : gastro, mal de tête. Heureusement, y-avait que 500m de dénivelé prévus pour monter au refuge. Oui, mais, ça monte pas beaucoup, et le vallon est long, long…

-         La moitié du groupe s’est trompé de vallon : 1h de plus pour eux et un accueil au refuge avec des houhouhou ! excuse bidon: « ben, on discutait… »

-         C’est Pédro, l’âne, qui avait monté les boissons et la nourriture en novembre dernier au refuge : super Pédro, car on avait soif (et faim aussi) ! Et c’est plus écolo que l’hélico.

-         Y-a moins de monde en haute Maurienne que dans Belledonne. Bien que notre petit refuge fut en surbooking !

-         J’y ai rencontré Jean, notre guide lors de mon brevet d’initiateur et de mon ski voile en Norvège : toujours le même sourire et un certaine forme de dérision. Il nous a proposé un super ski voile 2015 en Antarctique … pour 11000€, pour de vrai.

-         Hervé avait tout apporté : serviette, gant, savon, babouche, comme à l’hôtel. Problème, y-avait pas de douche, et pour aller aux toilettes, fallait pas y aller en babouche.

-         J’ai mal dormi, y-a pas que moi !

-         On a renoncé à la course prévue, la pointe Ferrand : trop de cailloux, trop de neige dure, trop de pente, trop de trop, et on était 15 : la voix de la raison, notre credo au club. En plus, ce sommet fut rapidement dans les nuages de la Lombarde, le notre pas ! Quel nez !!!

-         Guy avait une de ces pêches !  Hé notre médecin, t’aurais pas un pot belge ou de l’EPO à nous refiler ?

-         La course, c’est plus haut dans le texte

-         Pour une fois, j’ai fait le sommet escarpé tout seul : j’avais peur d’avoir la honte si Jean ne m’y trouvait pas !

-         Pas de bouteille pour le pique nique : quelle sobriété, ou alors, on voyage léger !

-         David n’a pas renouvelé ses cabrioles (voir CR WE précédent) : il avait pris un casque, et il prend toujours son temps J !

-         Nos 5 filles ont été à la hauteur. Pourquoi je dis ça ? C’est toujours le cas.

-         Démonstration de pente raide avec spectateurs, juste en dessous du refuge : 2 éliminations, Hervé et Claudie. Godilleurs, mais pas cascadeurs.

-         Retour usant sur quelques kilomètres à pied, ça use nos skieurs de randonnée (pas d’amélioration en vue…)

-         A l’arrivée au parking, on n’est même pas allé remercier Pédro dans la bergerie tout à côté.

-         Je sais, je suis taquin, vous pouvez me disputer, je le mériterais !

Merci à Edith et Thierry pour ce beau WE.