Carnet de route
WE ski aux Aravis
Le 11/01/2014 par Maunand Michel
Anne, la propriétaire du gîte de l’ancienne scierie à Thônes était ravie de nous revoir pour la 4° édition biannuelle du we aux Aravis de notre club. Ses installations sont bien appréciées, c’est idéalement placé pour gravir la Tournette et faire les courses entre le Charvin et l’Etale.
Vendredi soir, mis à part un flash du fourgon, rien à signaler sur la route. Enfin, il y eu quelques commentaires moqueurs sur le chauffeur, mais on sait tous que ce n’est pas un chauffard.
Notre noyau de base du ski de rando s’agrandit doucement, nous accueillions un nouveau, et jeune de surcroît.
Samedi, deux groupes se font naturellement : les 11 très forts d’un côté, partent tôt gravir cette Tournette à 2351m encadrés par Edith et Thierry. J’encadre 9 moins forts, enfin des qui avancent tranquillement (pas tous), partent plus tard, regardent le paysage, ne pensent qu’à rigoler et claquent un peu des jambes pour descendre (pas tous !). Cette bande entame cool à 10h la pointe de la Mandallaz pointée à 2277m. Les sommets se font face, nous aurions pu nous faire coucou avec des bonnes jumelles. En ce 11 janvier, le ciel est légèrement voilé, le mont Blanc majestueux, la température douce, la neige dure, un brin absente à certains endroits. Dans la Mandallaz, nous avons du déchausser quelques fois, et même porter les skis sur une pente herbeuse et bien raide à mi-parcours : à l’aller, et bien sûr au retour (si, si, j’ai eu la question). Et tout le long, dans la joie ! Peut-être un peu moins joyeux dans certaines parties vraiment pourries, in-ski-able. Mes participants retiendront les bonnes sections légèrement poudreuses, soit env 20m sous la pointe, ou légèrement décaillées par le soleil, soit env 300m ! Pendant ce temps, ceux de la Tournette ont bien donné, même à tourner de l’œil. Plusieurs ont chaussé les crampons pour faire le sommet du siège, combinaison d’escalade et d’échelles. Eux au moins, ils s’en sont servis de ces trucs encombrants et lourds au fond du sac. Parait que leur godille ne fut pas très éclatante toute la descente ! Sacrée neige…avec toujours la sacro-sainte bonne ambiance dans nos activités.
Nous le savons tous, la Tournette est beaucoup plus difficile que la Mandallaz : dans notre guide Olizane de référence, la 1° est quottée PD (quoi, Peu Difficile !), alors que la 2° est … PD aussi. Ca alors, on ne peut se fier à personne, incroyable, n’est-ce pas Hervé ? 1400m+ d’un côté, 1200m+ de l’autre, court avantage aux très forts. En tout cas, bravo à tous, et donc tout particulièrement à ceux qui ont une forme, une technique et une appréhension moyenne dans ces conditions mauvaises, surtout dans le 2° groupe arrivé un peu tard au gîte, mais de jour quand même.
Il fallait être de cette soirée en gestion libre : apéritif anniversaire généreux, bruits, soupe, spaghettis bolognaises maison, plateau de fromage local, galette d’anniversaire, brioche italienne, fruits, digestifs…et ronflements habituels.
Le groupe des très forts s’est encore renforcé dimanche de 4 transfuges encouragés par leur remarquable prestation de la veille, et le 2° groupe d’une charmante co-encadrante, photographe et godilleuse ! Ce n’est certainement pas le nom de la course qui l’a convaincue : la combe de Merdassier. Un nom impossible à raconter aux copines le lundi ! Aux 2/3, les 600m+ étant dans l’objectif, ce programme fut idéal pour se reposer de la veille et préparer le lendemain. Travailler les conversions avec les couteaux nous a enchantés à la montée, mais skier dans un couloir avalanches ne fut pas une grande partie de plaisir à la descente. En fait, ce dont notre 2° groupe se souviendra, c’est la pause café ensoleillée à la terrasse d’un bar au bord d’une piste rejointe sur le côté de l’itinéraire. Marianne s’est lâchée, beaucoup plus que sur la tôle ! A fréquenter les domaines déserts, on devient moins discrets. De son côté, le groupe principal réalisait une belle rando de 1200m+ l’autre côté de la montagne, la pointe de la Blonnière dans une très jolie combe. Sans le bar sur les pistes. Chacun son truc !
Michel, et j’ai retrouvé ma voix perdue samedi soir.
