Carnet de route

WE Cellier Raquettes et skis
Le 16/04/2013 par Maunand Michel
Chaleur !
Il y a des départs répétitifs dans nos WE club. Fourgon et voitures bien chargés, pluie non-stop sur la route, arrivée sous la neige.
Heureusement, dès le samedi matin de ces 2j en Savoie, sur la route du col de la Madeleine, haut lieu de grimpe à vélo, nous avons bénéficié d’une météo printanière dans ce massif de la Lauzière, entre Maurienne et Tarentaise.
En plus, Claudie nous a déniché un super gîte 4* à Cellier, tout en haut d’une suite de hameaux couleurs montagne, elle avait même préparé son coup avec un dîner de chef le samedi soir, une certaine révélation pour une copine qui parlait de son quotidien en cuisine rapide. La preuve qu’on peut faire vite et bon !
Question sport, nos 8 raquétistes ont du forcer sur les jambes pour vaincre l’attraction terrestre avec une neige bien molle, bien trempée. Francis les a conduit de main de maître, une main et des paroles qui savent guider et expliquer. On cultive et améliore ses connaissances tout en profitant de l’ambiance de groupe et d’un paysage magnifique sous le soleil. Cerise sur le gâteau, un concours de coiffes était organisé dans ce groupe ! Chapeau…
Les 10 autres participants (plus 1 romanais le dimanche) s’en sont donnés à cœur joie sur leurs skis, 1700m+ le samedi et encore 1300m+ le dimanche. La forme est là en cette fin de saison.
Les chutes de neige de la semaine avaient blanchi les pentes, complétant une hauteur moyenne impressionnante à cette époque, si bien qu’on a chaussé les skis et les raquettes au niveau du gîte, à 1300m, sans toucher un caillou. Il pouvait y avoir encore 1m de strates blanches sur les toits. Mais, ça coulait de partout à cause de la chaleur. La méfiance était donc de mise.
Samedi, chaque groupe dans sa direction.
Les raquétistes dans un large vallon sauvage, les skieurs dans un autre vallon débouchant sur une traversée yoyo et un final dans une grande ambiance alpine. Nous avons du renoncer au sommet « chargé » de la Grande Lauzière, 2930m, crampons et piolets restant dans le sac, grelottant à l'ombre, dépeautant rapidement 50m en dessous pour godiller dans une belle poudreuse face nord, puis contournant une face est chauffée et chapeautée de quelques énormes corniches, repeautant pour récupérer Claudie vers des crêtes à la Samivel, puis rerepeautant pour récupérer Nathalie en charmante compagnie, en rajoutant une couche de montée pour quelques virages supplémentaires dans une neige alternant poudre et printemps, fort agréable pour tous. Voila qui font 1700m+, voir plus au hasard des altimètres.
Regroupement général avec le groupe en raquettes, au petit hameau de Cellier le Dessus, lieu du gîte, où un bar étonnamment ouvert nous a bien désaltéré avant la corvée d’épluchures de patates. Enfin, je ne sais pas trop comment on nomme ce job bruyant et fastidieux ! Même si un plat de pâtes est plus vite préparé, faut avouer qu’un gratin dauphinois en Savoie, c’est pas mal du tout. Accompagné d’une excellente viande, du filet mignon de veau je crois, + miel, lardons et épices, demandez la recette à la sus-nommée et vous vous régalerez.
On passera sous un silence pudique le nombre de bouteilles à jeter dans un conteneur à verre, les éternels remarques nocturnes, et un réveil (trop) matinal à 6h dimanche, et vous en saurez assez pour imaginer le reste sur cet hébergement festif.
Dimanche donc, les skieurs devancent les raquétistes, pour filer au sommet aérien du Rognolet, à 2656m, suivant une très belle trace jusqu’au final dans les 45°. Visant un sommet moins haut, le groupe à Francis nous voit sinuer vers notre but. La haut, vue circulaire entre Mt Blanc, Pourri, Grande Casse, Ecrins, Arves, Belledonne, Chartreuse, Bauges, Aravis, Jura. Manquent nos 3 becs ! Chaudes furent les conversions à la monté, chauds sont les virages à la descente, chaude cette neige et chaude notre peau, enfin à sec certaines réserves d’eau. On godille de moins en moins, on se dépêche avant la débâcle, ça freine, ça s’écroule, ça libère l’herbe et bientôt les crocus ! Il est 13h quand on rentre au gîte, les skis aidant, car avec les raquettes, il faudra 2h de plus, le temps de prendre les douches pour les premiers, de les nettoyer ainsi que tout le gîte, même de finir les restes de gratin pour les affamés. Belle complémentarité du groupe, avec toutefois un petit regret pour ceux sans douche, pas vrai nos raquétistes ?
Voila, la suite est habituelle, comptes complexes, sacs de partout, empilages dans les véhicules, on se montre ses rougeurs, certains savent que la saison neige s’achève ici, dans la parfaite expression de notre club : sécurité, convivialité, esprit de groupe.
Merci à l’encadrement et aux gentils organisateurs.
Michel