Carnet de route

WE ski aux Cerces
Le 02/04/2013 par Maunand Michel
WE ski aux Cerces
17 skieurs du club de Crest ne passent pas inaperçus en montagne,
17 à réunir tôt le samedi matin (5h15), faut bien un retardataire,
17 pour le trajet, faut un fourgon 9 places, plus deux autres voitures, faut passer tout juste le Lautaret enneigé, et faudrait pas que le fourgon soit coincé par son frein AR droit (à démonter une roue sur le parking de Névache, taper sur ce truc des freins à tambour et prier pour le miracle, qui eut lieu !), ce fourgon, ça se rend le mardi propre, et pas le lundi soir sale,
17 avec skis, chaussures, sacs, faut pas qu’un « pas du matin » oublie sa paire de chaussures, (à louer une paire neuve à la Grave, puis avoir des grosses ampoules tout le WE), alors que les chaussures sont bien quelque part dans une des 2 voitures !
17 skieurs à mettre en sécurité, avec une météo (très) mauvaise le samedi, encore mauvaise le dimanche matin, avec du risque nivologique marqué, faut savoir renoncer à des objectifs, changer d’itinéraire, pousser sur les bâtons en fond de vallée, et regarder ces fameux objectifs (les Cerces et le Thabor) depuis des sommets secondaires,
17 à la queue leu leu, faut un long contrôle DVA, ça s’étire, ça s’attend, ça fait du bruit, ça répare, ça soigne, ça (se) pose des questions, ça obéit, ça laisse des traces, c’est trop nombreux pour monter une seule bouteille de rouge et ça consomme donc beaucoup au bar,
17 dans le refuge des Drayères, ça fait une très grande table, 3 chambrées bruyantes, pleins d’échanges et d’histoires, des œufs de Pâques, avec un changement d’heure après le p’ti dej pas compris de tous, et une sacrée pagaille dans les couloirs au départ des courses,
17 pour partager les comptes, deux indemnités véhicules différentes, deux types de nuitées, des acomptes croisés, même avec un prof de maths à qui on ne demande pas de nous aider (à tort !), on y arrive quand même,
16 avec Olivier chef de course, c’est pas un problème, il trace en premier, regarde carte, boussole, altimètre, il repère un guide dans le coin, il observe, il décide et trouve le col dans la tempête,
16 qui vous regardent skier, faut pas faire un trou dans la croûtée, et bien sûr que ça arrive, même pour les meilleurs,
16 qui retrouvent Maryline, notre cafiste du briançonnais, maintenant, une ex-crestoise, qui ne change pas, et sait dormir dans le couloir par terre quand ça ronfle fort,
15, 14 cents mètres de dénivelés le dimanche, 13, 12…9 heures de sommeil chaque nuit sauf pour voisinage bruyant, 8…3 gars croisés dont le guide déjà rencontré en Bulgarie il y a une semaine, 2 crampons portés pour rien par Nathalie, 1 comme lundi 1° avril,
et ne pensez pas que ce récit est un poisson, il fut bien réel.
Michel